Bonjour en ce beau lundi couvert à Ubud. Voici la belle du jour, son sourire vaut des millions.
Petite journée préparatoire à notre départ de la région d'Ubud. J'ai déjà mentionné que cette ville était une pépinière d'artistes de toutes sortes. Il y a bien sûr (et plus qu'ailleurs) beaucoup d'artisans à Bali, sculpteurs sur
bois , sur pierre, musiciens, artisans de toutes sortes; l'île respire la créativité.
Dans le domaine de la peinture toutefois , il y a une coche de plus. Inspirés par Bonnet et Spies dans les années 1930, la peinture balinaise a pris un essort fulgurant et à Ubud, on trouve une centaine d'ateliers de peintres locaux et étrangers qui fusionnent leur travail esthétique.
Donc ce matin à l'instigation de Carmen, qui a fait le repérage, nous nous lançons dans les achats de tableaux que vous verrez certainement dans nos domaines bientôt.
Voici mon achat, une toile acrylique par un peintre connu, que l'on voit avec ma toile. C'est bien connu, j'aime le moderne. Nous avons acheté 7 tableaux mais la plupart sont traditionnels. Carmen était sur un "peinture spree". Je ne suis pas sûr si c'est l'artiste ou les tableaux qui lui sont tombés dans l'oeil, mais le résultat est le même, on en a un paquet à rapporter.
Apres un goûter rapide, nous nous séparons. Carmen poursuit sa saison des achats et je m'enligne pour une marche santé dans les rizières au nord d'Ubud. Elle chemine donc avec Anna, notre voisine, et en route, elles croisent un combat de coqs qu'elles observent qqs minutes. Il y a beaucoup de tension , car les paris sont très élevés. Les parieurs sont debout, et appellent les mises, pendant que les proprio de coqs les retiennent jusqu'au combat final. Grosse foule excitée selon Carmen. Le cash circule. Le flics, dèjà récompensés se font discrets.
Carmen rencontre plusieurs peintres et améliore le sort artistique de notre héritière. Elle termine sa journée à la course dans un spa avec massage, bain aux fleurs de lotus, et autres douceurs innommables.
Rassasié de créativité et d'artistes, je me lance de mon côté dans une bonne randonnée de trois heures dans les rizières au nord de la ville, je rencontre des gens sympatiques et observe la vie rurale de plus près. Un cultivateur de riz, m'affirme qu'une poche de riz lui est payée moins de $2.00. Pas cher , pour beaucoup de travail. Le riz est transporté dans les sentiers par moto et certains en transportent 5 sacs de 60 lbs ( environ, peut-être plus).
Un dernier mot sur les rizières; comment engraissent-on le sol après la récolte pour lancer la nouvelle? Quelques agriculteurs utilisent la chimie (vendue par Monsanto), mais le vieux truc, c'est de confier la parcelle aux canards pendant une semaine, et une horde de canards ça fait la job. C'est bien connu, le canard laisse beaucoup de lisier. Il y a aussi le lisier humain, mais c'est une autre histoire. Voici une cinquantaine de canards à l'oeuvre.
Le rizières que je parcourent invitent ce commentaire sur l'immobilier.
Bali est une destination mondiale recherchée, car peu d'endroits concilient modernisme et authenticité. L'envers de la médaille, c'est le développement désordonné et comme chez nous au Q la disparition progressive des terres agricoles au profit du développement immobilier. Le sud de l'île (que nous n'avons pas fréquenté) est une Miami Beach pour touristes australiens et d'ailleurs. Le nord et le milieu de l'île se transforment peu à peu , mais les règles sont très différentes des nôtres. Ainsi, un chrétien du Québec par exemple, ne peux acheter un terrain et se construire à BalI. S'il veut une propriété, il doit louer le terrain par bail emphytéotique d'une durée de 25 ans , à un balinais, se construire à son goût et dans 25 ans , la propriété revient à son propriétaire original corps et biens. Chez nous, ces règles décourageraient un investisseur, mais ici ça marche très fort et beaucoup d'étrangers investissent de cette façon. Japonais, australiens surtout , mais des gens de partout qui aiment ce pays. Pour les balinais c'est profitable, et ça maintient le patrimoine aux mains des autochtones. A côté de notre villa il y a une propriété à vendre pour $250,000, avec un bail résiduel de 23 ans.
La même propriété avec un résiduel de 3 ans ne vaudrait plus rien, car quelle que soit la maison et sa valeur, le propriétaire balinais la reprend gratuitement à la fin du bail. (On aussi peut marier une jolie balinaise et contourner la loi.) D'après moi, le touriste devrait louer à court terme. Celui qui s'installe à long terme, c'est à y penser.
Comme la demande est forte, les balinais louent les rizières, et la surface cultivée diminue ainsi que l'attrait touristique. Voici un exemple à Ubud en pleine rizière, un hôtel en construction.
Nous terminons la journée en saluant nos amis australiens, RIta et Rodney qui habitent en campagne près de Sidney . Ils sont retraités, ont trois enfants et 9 petits enfants. je remarque par leurs propos et par d'autres contacts, qu'ils sont très fiers de leur continent. Everything is big in Australia.
Ils ont été très gentils, ouverts à toutes les suggestions, ce qui nous a permis de partager la route avec notre chauffeur et réduire de moitié les coûts de transport pendant les deux dernières semaines. On a passé de bons moments et qui sait? Les reverra-t-on en Australie ou au Q?
Un petit souper d'adieu à Ubud avec un verre de blanc et du nasi goreng au thon, de l'urab et des nouilles frites au légumes, précédé de la soupe aux légumes de Bubu Warung. La totale.
À demain sur cette vue du mont Agung.
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Location:Jalan Kedewatan 1,Gianyar,Indonésie